Enid - Careful, kids' sick

ft. Enid Ollingsen
Careful, kids' sick

« C’est bon j’ai monté le chauffage mon grand. » Regard inquiet dans le rétroviseur. Je passais la main sur les ventilations de la voiture pour sentir la température augmenter après l’avoir promis à mon fils. C’était vraiment pas la forme dans son siège pour enfant. L’école m’a contacté un peu plus tôt dans la journée pour le récupérer à cause de son état. Le temps de prendre soin de lui comme il fallait, je n’ai pas pu faire attendre Enid plus longtemps. On avait convenu depuis un certain temps d’aller chiner ensemble dans l’un des vides grenier qui lui permet d’alimenter The Attic de nouveauté. C’est rigolo d’ailleurs ce concept de nouveauté dans les antiquités non… ? Concentre toi sur la route James ! Au lieu de penser à des choses bêtes, ça, ça pourrait être utile… « Pardon, de t’avoir coupé, mais donc tu me disais ? Il est parti sans payer ? Mais il est sérieux ou quoi ? » Je regardais Enid qui était sur le siège passager. Un client venu d’ailleurs visiblement, parti sans donner le sou. Venir à Brevik pour faire ça c’est juste un peu ridicule disons… Je soupirais en faisant des petits non de la tête. « Oh lala attend, cette musique elle est géniale ! » Je montais le son tout en bougeant la tête au rythme plutôt très entraînant.

J’aimais ces moments-là avec Enid. Pas besoin de prétexte majeur pour se voir, pas besoin de sujet de conversation précis, on s’entendait vraiment bien. Depuis le début ! Mais je dois dire que plus les années passent, et plus on s’apprécie. En tous cas, c’était ma version de la situation. C’était étonnant de voir comment je m’étais habitué à cette vie « sédentaire ». Cette vie qui se déroule dans la même ville des Etats-Unis depuis 7 ans. Si on m’avait demandé ça 10 plus tôt, j’aurais très certainement répondu « Improbable… ! » Eh bien, en fait, probable. Même mieux : vécu ! Et en plus, c’est reposant et agréable. Même si le temps fil, je peux quand même voir mes enfants grandir, voir Mila avancer et progresser dans son travail. Suivre les amourettes de ma belle-sœur et… Ouais non. Je comprends, mais encore pas très très bien tout ce que fait Drew. Lui, c’est encore une autre chose...

« Moins fort... » Coupé dans mes pensées par Cassandre. Mais je crois qu’on a rien entendu à la première demande de Cassandre. « MAIS MOINS FORT ! » J’ai baissé instantanément le son avec la tête du ‘oups’ en regardant Enid, complice dans cette affaire de musique malgré elle. « Même si tu es fatigué tu peux demander poliment Cassandre, c’est pas une option hein... » Hop, virage à droite d’après le GPS, je m’exécutais. Et puis voilà que quelques miles plus loin nous serions arrivés dans la ville voisine où se trouvait le vide grenier auquel se rendait ma belle-sœur. « Alors, est-ce que tu as un objectif dans ce vide grenier ? Qu’est-ce qu’on cherche, quelle taille ça doit avoir, quelle couleur ? Ou bien on en sait rien et tu fais tout ça en live quand tu vois les propositions qui s’offrent à toi ? »


@Enid Ollingsen

careful, kids' sick @james harrington

Eh oui, il y avait des pauvres types qui se croyait tout permis ! Tenter de partir de la boutique avec un objet sous le bras sans le payer… Non mais ! Le bougre ne savait pas sur qui il était tombé et s’était finalement retrouvé bien embêté. « Oui non mais pas exactement ! Il y a un client qui l’a empêché de sortir quand je l’ai interpellé. Enfin, je crois que c’était pas fait exprès comme il venait juste d’entrer mais bon… Tu vois la scène en gros ! » Et bim, obligé de payer sa sélection. La moindre des choses, tout de même ! Coup d’œil au neveu à l’arrière, alors que la chaleur commençait à se faire largement ressentir dans l’habitacle de la voiture. Ouch, vraiment pas en bon état le pauvre. « Tu sais, on aurait pu reprogrammer une sortie plus tard. » A quand ? Très bonne question. Mais cela aurait au moins évité de se traîner un enfant malade. Et Enid le pensait avec tout l’amour qu’elle avait pour ce petit.

A vrai dire, l’idée fut rapidement balayée alors qu’une chanson entraînante commença à la radio. C’était parti pour quelques minutes de folie, avec ces deux grands enfants qui profitaient pleinement des petites joies que la vie apportait. Petite danse improvisée sur le siège passager, qu’elle pouvait se permettre puisqu’elle n’avait pas les mains au volant. Karaoké de quelques secondes avant d’être interrompu par le petit garçon à l’arrière. Hyper énervé ! Mais oui, ça, c’était bien vrai, il fallait demander poliment ! Personne ne lui avait dit que les Ollingsen étaient des gentils ? « C’est bien vrai ça ! » Na. « Les gentils petits garçons ils disent tout le temps s’il te plaît. Et merci. Et puis bonjour aussi, avec un grand câlin pour tata Enid en plus. » Toujours plus.

Sinon, programme du jour ! Tout improviser ? « C’est exactement ça, mon cher Harrington ! » Savoir reconnaître la perle rare et y être toujours préparé, c’était ça le coeur du job ! « On se balade, et dès qu’on tombe sur la perle de la brocante, on se jette dessus ! » Hors de question de laisser un autre rapace repérer la proie et l’attraper avant. « Enfin, pas trop non plus, sinon le gars ou la fille va voir direct qu’on est super intéressés, et ça, c’est pas bon pour les affaires ! » En gros, il fallait jouer le désintéressé pour mener à bien la négociation. Le gars en face ne lâcherait pas facilement, sinon. « Entre temps, il faut bien regarder tout, s’arrêter à des stands même s’il y a rien de bien, peut-être même acheter une bricole ou deux pour que ce soit moins suspect. » Jouer le touriste, en d’autres mots. Et ils avaient l’alibi parfois avec Cassandre ! Une petite sortie en famille, ça n’avait pas l’air d’être une sortie professionnelle. A peu près. « Ceci dit, je connais déjà plein de gens alors, bon… c’est peut-être pas utile ! » Rire.

ft. Enid Ollingsen
Careful, kids' sick

Un peu que je voyais la scène… ! Je crois que, tout simplement, je ne pouvais pas comprendre ces modes de fonctionnement. Alors j’essayais tant bien que mal d’avoir de l’empathie envers eux. Mais pas sûr que ça marche très fort. Puis je faisais des non de la tête. Sortir plus tard, à cause d’un enfant malade ? Mais non enfin. Ou plutôt, disons que malade comme ça, ça nous permettait de sortir quand même. C’est sûr que s’il s’agissait de la gastro du siècle, j’aurais peut-être du annuler pour de vrai cette petite sortie. Mais non. Et je mettais un point d’honneur à ne pas arrêter tout de ma vie sociale et autre que familiale juste pour ce style de détail. Les enfants étaient partie prenante de notre vie, et donc aussi de nos rythmes, de nos caractères, et de nos plannings qui, hein, qu’on se le disent, étaient déjà très très très adaptés à leur rythme. Alors non, hors de question de repousser cette sortie pour ça. Je souriais en entendant Enid réclamer un câlin en plus du minimum vital de la politesse qu’elle rappelait à Cassandre. J’étais à nouveau frappé par nos ressemblances, alors que clairement nous n’étions pas de la même famille… Mais nous l’étions devenus !

Hochements de tête positifs tout en conduisant le véhicule « Très bien ma bonne dame ! » Improvisation ce serait alors. Ca irait, je m’en sortais pas trop mal dans ce secteur normalement. « Aaah oui ok je vois il y a quand même des petites tactiques… C’est Mr Eddusen qui est t’a tout appris ? » C’était une vraie question ! C’est que Enid était très débrouillarde sans qu’on le lui apprenne quoique ce soit. Mais si c’était un savoir-faire familiale, ça m’intéressait d’autant plus d’être au courant ! « Mais on peut aussi dire qu’on vient parce que moi, je cherche quelque chose pour un objectif personnel ? Ou tu penses que c’est déjà un peu trop cramé que je raconte des bêtises ? Mais après tout, ce serait bête d’avoir Enid Ollingsen dans sa famille, et d’aller chiner tout seul sur une brocante ? Autant prendre la belle-sœur pour obtenir les meilleurs conseils sur le marché ? » J’essayais de me convaincre que cette idée serait exploitable sur place. Mais je crois que… Je crois que je me faisais des films. « Et attend je me rends pas bien compte, combien tu fais de brocante ou sortie du genre par an ? Parce qu’on sait pas où elle peut être la perle rare ? » Je comprenais de mieux en mieux à quel point ce travail pouvait prendre du temps. Et en même temps j’en ai jamais douté ! Mais c’était toujours tellement intéressant de plonger dans un univers avec une personne elle-même passionnée par le sujet. Il m’en fallait peu pour m’intéresser, là c’était carrément jack pot !

On se garait finalement. J’ouvrais la porte de Cassandre et le détachais. Là, il fallait tout faire dans le détail et imaginer qu’il ressemblait à un grand légume. Démunie de toute volonté pour faire quoique ce soit si n’est rester éveillé. Même pas une once de sourire ou d’attendrissement dans son regard, juste, la fin du monde à cause du rhume. « Tu marches un peu mon chat ? Je te porterai après, promis. » C’est qu’il n’avait plus l’âge des poussettes non plus. Enfin plus trop… Et de toute façon, elle ne faisait pas partie du voyage la madame poussette. Il faudrait donc faire ça. En route dans la brocante, Cassandre s’accrochait à une main de papa et une main de sa tante Niddy. « Oh, t’as vu l’espèce de gros coquillage Cassandre ? » Disais-je avec une petite voix enjouée pour l’intéresser un minimum. C’était un vieux gramophone. « C’est pas une fleur plutôt papa ? » Froncement de sourcils. Bien vue l’artiste, ça pouvait aussi faire penser à une fleur. « Ah pourquoi pas ! » Ca me faisait penser qu’il faudrait qu’on s’intéresse aux cadeaux de Noël. Et fleur, fleur égale fête, fête égale cadeaux, égale que je pouvais peut-être déjà y penser ici ? « Est-ce que ça peut avoir un intérêt ce style d’objet pour toi Niddy ? »


@Enid Ollingsen

careful, kids' sick @james harrington

Les brocantes pour les nuls, leçon une.  Parmi tant d’autres ! Il y avait tellement de techniques à connaître pour investir au mieux lors de ces moments, et Enid avait encore beaucoup à apprendre auprès de son grand-père. Ou toute seule, comme aujourd’hui. Finalement, jouer à son tour à l’enseignante lui permettrait peut-être d’en découvrir davantage… Comme James qui ne savait toujours pas s’adresser à la famille correctement ! « M. Eddusen ? T’es sérieux ? S’il était là, il te taperait avec son journal avant de te rappeler qu’il faut l’appeler simplement ! » Papy, c’était très bien, même s’ils n’étaient pas du même sang. Ou Isak, pourquoi pas. Bon, c’était peut-être étrange d’en avoir deux dans la famille mais, on comprendrait selon la situation. Bref, encore des pensées inutiles alors que James, lui, continuait d’exprimer ses propres pensées. « Ok, ok ! Pas bête M’sieur Harrington ! » Tape sur l’épaule. « Tu cherches à refaire la déco de ton bureau en mode hm… en mode cabinet de curiosité, et tu cherches de quoi l’agrémenter. Oublie pas ce scénario ! » Ou t’es grillé, moi aussi, et adieu les bonnes affaires. Ceci dit, vu que l’italien avait l’air d’un touriste hyper dépensier… Oui, disons que ce n’était pas gagné. « Hm, je sais pas. Plein ? Aucune idée du nombre en vrai. Assez pour avoir de quoi remplir tous mes week-ends si je voulais ! » Rire. Mais ça, ce n’était pas possible. L’autre Isak n’apprécierait sans doute pas

Toute contente d’être aux côtés de son neveu, une main dans la sienne à vagabonder dans les allées, Enid en oubliait presque de regarder les objets qui les entouraient. Pas pour longtemps. Un gros coquillage… Touriste c’était, donc. La jeune femme rit légèrement avant de secouer la tête puis sourire, pas peu fière que le petit garçon ait une sensibilité pour les beaux objets. Alors que son père avait déjà oublié le scénario ! « Pour toi, tu veux dire ! Ton cabinet de curiosité… » Qu’elle ajouta discrètement, histoire de rappeler au père de famille qu’il devait suivre le scénario prévu. « C’est pas mal, il est joli. Mais j’en ai dé… enfin, on en a déjà pour tout bureau alors je ne suis pas certaine que ce soit ce qu’on recherche. » Mieux valait garder l’objet en tête pour en faire un lot de consolation si rien d’autre ne se présentait. « On réfléchit puis on se redit après ! » Qu’elle dit, tout sourire, en posant son regard autant sur les deux Harrington et sur les potentielles pépites. « Oh, ça, ça, ça ! » Qu’elle s’exclama en faisant de son mieux pour rester discrète. « Regarde, là-bas. La superbe machine à écrire ! » Ancienne. Élégante. Bon état. Superbe état, même. Le petit bijou de cette brocante, peut-être. « Tu veux pas aller tester tes talents de négociateur ? Je trouve que c’est une super idée ! Pas vrai Cassandre ? » Pas le choix, Harrington. On ne contredisait pas Enid quand elle avait quelque chose en tête. Encore moins quand elle liguait le fils en même temps. « Tu vois, il est d’accord ! Hein ? Oui. Allez, allez ! » Oust. On se dépêche !

ft. Enid Ollingsen
Careful, kids' sick

C’est vrai que, peu importe le secteur d’activité, on en était à un stade où il y avait des spécialistes de tout. Alors après tout, pourquoi pas de brocante ! La preuve, ça s’enseignait de génération en génération dans ma belle famille. Je regardais Enid comme si je venais d’être pris en plein flagrant délie. Puis je levais la tête au ciel avec un sourire. On se comprendrait pas sur ce point-là je crois avec les Eddusen, Ollingsen et Tollefsen et… Non j’arriverai pas à appeler Isak Eddusen, juste Isak. C’était trop m’en demander ! Pourtant j’essayais de faire des efforts, si, je vous promets. Mais… Dès lors qu’il n’était plus là, devant moi, ça devenait impossible de parler de lui comme d’un vieil ami. Pourtant on s’entendait bien, rien à voir ! « Oooh bien ! Oui ah c’est super ça ! » Le scénario était prêt. Les acteurs étaient prêts. Petit regard en direction de mon petit blondinet, toujours pas la grande forme chez lui, mais disons qu’il serait de la partie quand même. Puis, léger haussement de sourcils en guise de surprise. Je découvrais qu’il y avait de quoi chiner tous les weekends dans les environs de Brevik, et je dois dire que je n’avais pas imaginé ça comme ça. Pour moi, cela impliquait de devoir voyager beaucoup pour trouver des revendeurs avec les perles rares et des produits peu commun ! Mais visiblement, c’était courant. Enfin courant, je me calme, disons que ça arrivait plus souvent que j’imaginais et proche de Brevik !

Raclement de gorge, bien sûr que j’avais déjà oublié la couverture… Tête en l’air j’étais en ce moment. « Ah oui oui ! Non mais pour bon bureau ! Mais je m’interroge pour toi, puisque quelqu’un le vend je me disais que peut-être que ça… ça n’intéressait plus trop ceux de votre milieu ? Et peut-être... » Ouais fallait que j’arrête je sais… « Peut-être que c’est juste pour les personnes comme moi qui cherche à… s’équiper, pour décorer, un lieu, tout à fait personnel. » Soupire discret, grattage de nuque, et regard fixé vers le sol. C’était pas brillant du tout cette sortie Mr Harrington… Je regardais en direction des ‘ça ça ça’ de Enid, et de faire : wow. « Ah puis pour le journaliste que je suis c’est tout à fait dans le thème comme produit, elle est tellement belle ! » Pas le temps de trouver l’objet beau deux secondes de plus que me voilà embarqué dans une mission négociation. Léger soupire pour acquiescer l’ordre de ma belle sœur.  « Eh bien le bonjour Monsieur ! » hochement de tête de la part de mon interlocuteur. « C’est intéressant ce que vous nous proposez là ! Vous venez souvent par ici ? » Il rigolait. L’air de dire : t’as pas assez bien regardé ma tête jeune homme. Je pourrais être ton arrière grand-père ! Sourire gêné avant d’embrayer à nouveau. « Pardon oui c’était évident… C’est que c’est moi je suis un peu nouveau dans la région ! Quoique ça commence à faire quelques années ! » Mais le monsieur fumait sa pipe et même s’il participait activement à la conversation avec ses regards, ses différents haussement d’épaules, je n’avais pas beaucoup entendu le son de sa voix encore. « Eh ces livres là ils sont pas mal, vraiment ! Je dois dire que les vieilles éditions c’est quand même vraiment toujours les meilleurs... » Je croisais les doigts dans ma tête qu’Enid n’intervienne pas trop tôt. Je faisais une mini diversion, avec le style Harrington. C’est-à-dire le style touriste assumé. « Je vais certainement vous prendre celui-ci, et... » Je terminais de fouillais dans ses caisses. « Ah ça c’est pas mal aussi ! » C’était 3 euros le premier, 5 le deuxième, je ne ferai pas banqueroute aujourd’hui. « C’est possible ? » Nouveau hochement de tête. Pourquoi j’étais tombé sur le seul revendeur muet de la brocante sérieusement… Je lui tendais les livres, me rapprochait de la machine à écrire au passage, longue et lente tentative de négociation… « Oh wow ! Et cette machine à écrire ! » Je ne faisais pas que mimer l’étonnement, je l’était vraiment, une belle perle ! « Ce serait extra dans mon bureau ! Enfin faut savoir que je suis journaliste du coup… c’est vrai que ce serait vraiment adapté, au style de la pièce, au travail réalisé à cet endroit ! C’est incroyable ! C’est combien ça ? 25 ? 50 ? » Point d’interrogation dans les yeux et petit air naïf. Explosion de rire de la part du brocanteur. Oups… « Vous venez pas souvent par ici vous c’est clair... » Ah ! Ca y est un son de voix ! Une voix roque, usée par la pipe ou n’importe quelle autre forme d’herbe à fumer avec une toue grasse pour couronner le tout. « C’est plutôt 325-350 ça m’sieur. Mais je suis content qu’elle vous plaise ! Elle appartenait à mon grand-père avant d’avoir été oubliée dans un grenier... » Je fronçais les sourcils pour mieux cerner le vrai du faux dans cette phrase. Et si tout était vrai ? C’était donc un objet de famille avec une vraie valeur ? Et si c’était faux ? J’étais vraiment facile à convaincre ? Et si ? Enid ? Allo ? A l’aide ? « Vous avez essayé de la refaire tourner ? » Nouveau rire de la part du brocanteur. C’est pas pour faire fonctionner les objets qu’ils les vendaient par ici. Mais je n’ai pensé à ça qu’après, mince… « Avec les livres ça peut vous faire un total de 340 avec la machine ! » Je sourirais à sa proposition l’air de dire ‘Je suis pas né hier matin non plus !’ « On dit 140 et c’est réglé ? » Ah. Voilà enfin la certitude dont il fallait s’équiper pour négocier par ici. 140, un petit sourire, l’air touriste, mais sûr de soi. Non ? Non… Nouveau rire du brocanteur… Enid… a l’aide… Je crois que j’ai tout faux… Mais ! Ne pas perdre la face ! Ne pas montrer signe de faiblesse ou de détresse ! Oh ! Et si je faisais appel aux yeux doux de mon garçon ?!


@Enid Ollingsen

careful, kids' sick @james harrington

Voir James à l’oeuvre et galérer autant était si drôle. Lui à qui tout semblait réussir se trouvait à présent dans une situation bien délicate. Demander vingt-cinq dollars pour cette pépite ?! Eh bien, le pauvre n’avait vraiment pas l’habitude des brocantes, et de la boutique de sa belle-sœur, apparemment. Quelle honte ! Il faudrait remédier à cela rapidement en l’invitant – ou plutôt en l’obligeant à participer – à passer du temps dans le magasin et les ventes. Tout n’était pas qu’à quelques vulgaires dollars dans les vide-greniers ! Bref. Même si le voir s’empêtrer dans une négociation infructueuse s’avérait très hilarant – ce qu’Enid ne cachait pas en rigolant non loin avec un Cassandre visiblement moins hilare  - la petite blonde se décida à venir à sa rescousse. « Tu veux même pas faire un geste pour le petit nouveau ?! » Large sourire. Clin d’oeil au brocanteur. Promis, elle n’avait pas essayé de piéger James en l’envoyant chez l’individu. Il se trouvait tout simplement qu’il avait là un bien bel objet. « Enid ! Il est avec toi le touriste ? » Rire, hochement de tête. Alors que le petit garçon admirait le stand avec grande curiosité. « Allez, on dit 300 pour l’ensemble et je t’invite au resto avec papy la prochaine fois que tu passes à Brevik ! » Le tout dit avec un certain aplomb, le regard fixé dans celui de l’homme et la main déjà tendue en signe d’affaire conclue. « Tu peux quand même pas me refuser ça Walt... » Large sourire irrésistible. Il finirait par craquer. « Bon, c’est bien parce que c’est toi ! Va pour les 300. » Victoire ! Enid trépignait presque sur place alors qu’elle savourait sa réussite. Large sourire à James qui semblait circonspect. « J’oublierai pas pour l’invitation, hein ! Passe le bonjour à Isak. » La jeune femme lui fit une moue faussement déçue, qu’il puisse imaginer qu’elle l’avait embobiné pour avoir un prix. Son repas, il l’aurait ! Promesse Ollingsen. « No problemo ! Je lui dirai de te passer un coup de fil dès qu’on rentre ! » Le patriarche Eddusen ne raterait cette occasion de revoir son vieil ami pour rien au monde.

« Tu vois, il faut utiliser tous ses talents ! » Rire, alors qu’elle battait des cils en s’adressant à James. « La prochaine fois, on vise une vieille dame et tu lui fais ton plus beau sourire ! » Pour l’invitation au resto, il ferait bien ce qu’il voudrait… Cependant, ce n’était pas la plus grande préoccupation du moment. Les affaires avec le brocanteur réglées, il était temps de transporter les achats. Enid donna les livres à son beau-frère avant d’attraper la machine à écrire pas si légère. « C’est pas tout mais… il va peut-être falloir aller déposer ça dans la voiture non ? » Et voilà qu’elle avançait déjà pour retourner au véhicule, sans laisser aux deux Harrington le temps de dire quoi que ce soit. « Ca va Cassandre ? Pas trop fatigué ? James ? » Le pauvre petit bout, les deux adultes l’avaient presque oublié avec cette chasse au trésor. Quant à James, ça ne devait pas être trop dur de porter ces livres…

ft. Enid Ollingsen
Careful, kids' sick

Note à moi-même : l’art de la négociation chez des brocanteurs est bien plus fin qu’il n’y paraît. Bon c’est pas si vrai puisque j’avais déjà bien compris que Mr Eddusen n’était pas le genre d’homme qu’on roulait dans la farine facilement, ou bien qui s’amusait à revendre des produits faussement intéressants ou anciens juste pour le plaisir d’y mettre un prix et de gagner sa vie. Mais tout cela, quand ce n’est pas le quotidien de quelqu’un, c’est bien compliqué ! Fixer un prix, s’arranger pour qu’il soit cohérent tant pour l’objet que pour la personne qui le vend. Jusqu’à ce que… je comprenne que Enid connaissait cet homme, et qu’il devait maintenant tout à fait saisir que j’étais en période d’essai auprès de ma belle famille. Sauf que ça ce n’était pas écrit sur mon visage ? Et au final ? On s’en fichait ? C’est juste que je ne savais pas y faire, je ne savais pas du tout donner de juste prix aux objets qui se trouvaient devant moi fin de l’histoire. Mais au moins, maintenant je le savais pour de vrai ! Je regardais le marchand, puis Enid, sans trop comprendre, mais essayant d’avoir l’air de participer. Est-ce que ça marchait vraiment ? Non ça je n’en savais rien à vrai dire…

Le charme ? Les talents ? L’ensemble du charisme de Enid était à l’oeuvre, et voilà que le deal était conclut pour 300$. Tout à coup j’ai trouvé ça cher, puis je me suis fait une petite comparaison avec un tableau avec ce style d’ancienneté, puis finalement je me suis dis que ce n’était plus si cher. Et enfin je me suis rappelé que de toute façon c’est à peu près l’argent que j’avais prévu de dépenser par ici aujourd’hui. Conclusion : c’était pas si mal ! Bien joué à la jeune Ollingsen ! Il faut utiliser tous ces talents disait-elle… Je penchais la tête peu convaincu par ce style d’argument alors que c’est ce que je faisais tous les jours en bon italien que j’étais à chaque fois que je faisais des achats par ci par là. « Je crois qu’il y a aussi une part d’expérience si tu permets… » Oui hein parce que l’air de rien, c’était son travail à ma belle-soeur ! Moi les tableaux je les chiffre pas vraiment, j’en achète, parfois, mais je n’en revends pas beaucoup encore moins dans le cadre d’une brocante ? Petit souvenir des marchés italiens, où cela fonctionnait bien différemment de cette brocante. Mais encore une fois, c’était un marché, par une brocante, alors évidemment j’imagine que ce n’est pas la même chose in fine ? « Mais je prends bonne note ! Un beau sourire, un beau clin d’oeil… Sans que cela prête à autre interprétation j’imagine ? » Encore tout un art j’imagine…!

Je portais les livres sans faire de commentaire, j’avais déjà été assez peu efficace dans la négociation. Sauf que j’avais mal anticipé la suite : « Ah mais non mais Enid, t’es sûre tu portes ça ? On peut changer, je peux m’en charger ! Ce serait d’ailleurs le moins que je puisse faire… » Mais le temps de finir ma phrase, que j’étais déjà en retard pour la suivre en direction de la voiture avec un hochement de tête affirmatif, déposons tout ça à la voiture ! Je passais une main sur la tête de Cassandre en m’attardant sur son front histoire de détecter une potentiel surchauffe par ici. Et hum… c’était le cas… mais c’était pas si surprenant puisqu’il avait bien la tête du ptit garçon pas bien. Cassandre n’avait même pas daigné prendre la parole ou faire un geste pour répondre à Enid. Il était dans le mal là, certainement que ça commençait à empirer depuis qu’il a attrapé ça à l’école. « Hum, il faudrait quand même que je le ramène le petit homme… » Soupire anxieux de papa poule. Ca m’embêtait de planter ma belle soeur après un achat, je me doutais bien que ce n’était pas supposé être si court une sortie en brocante, surtout si c’était elle et moi, à parler avec le monde entier et à faire des achats, autant dire que ça pourrait prendre des semaines entières ! Mais là, le paternel en moi voyait l’urgence bébé en priorité, ce qui n’était pas tant une mauvaise chose je crois ! « Est-ce que tu veux que je te laisse chiner un peu le temps que je reste avec Cassandre dans la voiture ? J’ai de la lecture après tout… » Mais Cassandre s’éveillait et faisait non de la tête. « Ah tu veux pas rester dans la voiture avec papa ? » C’était un nouveau non de la tête qui voulait dire oui pour le coup : oui, ne pas rester dans la voiture avec papa. « On continue de marcher un peu alors ? » Oui de la petite tête blonde. Je dois dire que là je ne savais pas si c’était plus un têtu qui venait de sa mère ou de son père, l’idée c’était qu’il ne voulait pas ne rien faire à la maison ‘juste parce qu’il est malade’ et bien très bien ! « Oh eh bien on remarche alors aucun problème jeune homme ! » On avait la réponse à notre question, ouverture de la voiture, du coffre, on déposer le butin, et on repart en quête d’autres objets rares. « Mais toi Enid, t’as peut-être envie de pas trop tarder ? » Mais ça m’étonnerait entre nous… Je fermais le coffre en haussant les sourcils, j’étais sûr qu’on retournerait faire un tour un peu plus loin avant de partir, sauf si le petit Cassandre nous faisait une alerte 911 avant qu’on ait le temps de retourner dénicher la perle rare d’un autre marchand. « Ca peut aller vite, mais tu peux aussi prendre ton temps, Cassandre a dit que c'était ok après tout... »


@Enid Ollingsen

careful, kids' sick @james harrington

« Mais bien sûr, oh ! Tu me prends pour qui ?! » Air offusqué avant de rire. Bien sûr qu’il n’y avait pas d’arrière-pensée à ces beaux sourires pour charmer les brocanteurs et obtenir les meilleurs prix ! Ok, il fallait faire attention selon la personne en face mais… Non mais oh ! Il fallait arrêter de regarder Les Feux de l’amour pendant son temps libre, hein. Enfin, bref. Le coeur du sujet n’était pas là, et mieux valait ne pas trop s’emballer sur les plaisanteries vu l’état du petit Cassandre et de sa façon extrêmement délicate de faire comprendre qu’il n’appréciait pas quelque chose. Et puis, mince, ce ne serait quand même pas un petit moineau qui ferait sa loi ! Voilà. Exactement. Alors, même si Môsieur voulait rester, eh bien… eh bien Enid acceptait mais à condition. « On peut faire un tour rapide puis on rentre ? » Comme ça, tout le monde serait content. « Je compte pas dépenser trop aujourd’hui, j’ai déjà des stocks bien remplis à la boutique. » Et puis, disons que cette solution l’arrangeait bien. La machine à écrire prendrait déjà pas mal de place sur les étagères de la remise… C’était peut-être une folie de se laisser tenter par plus, finalement. « Mais il faut faire le tour quand même, au cas où il y aurait un super trésor ! » Conversation avec elle-même terminée. Argumentation réussie. Puisqu’il fallait quand même échanger avec les autres, Enid sortit de ses pensées à voix haute pour s’offrir une porte de sortie en amadouant le petit. De quoi manger. Ca marchait tout le temps, non ? Même quand on était malade, non ? Surtout quand on était malade ! « Puis après, c’est l’heure du goûter, non ? Je mangerais bien un des beaux beignets qu’ils vendent au stand là-bas… » C’était le petit plaisir qu’on ne pouvait pas se refuser après l’effort d’une journée de brocante. Pas une journée pour eux, en l’occurrence, mais bref. Olala, que c’était compliqué dans sa tête depuis l’achat de la machine à écrire.

Le petit groupe se baladait donc à travers les différents stands. De beaux objets, oh oui qu’il y en avait. Mais rien qui aurait sa place dans la boutique d’Enid, ni dans la maison d’Isak. Enfin, leur maison. Il y avait bien ce nounours géant de toutes les couleurs mais… Cassandre serait jaloux. Il faudrait trouver de la place dans la cabane. Isak serait gêné qu’elle fasse un autre cadeau à sa nièce. Trop de complications pour un simple achat. La blonde était donc passée à la suite de leur balade et… « Ah mais c’est que l’heure passe super vite en fait ! » Qu’elle s’exclama en regardant sa montre. C’est que le temps passait vite quand on s’amusait ! D’autant que Cassandre était drôlement silencieux depuis de bonnes minutes. La fatigue, peut-être ? Mieux valait ne pas poser la question, au risque de voir Môsieur Grognon se réveiller. « Ça vous dérange si on rentre ? Je dois retrouver papy pour les Sons et je veux pas être en retard. » Et ce n’était même pas un mensonge pour contourner la mauvaise humeur du petit. Il fallait parler de la prochaine soirée traditionnelle de l’association et, bien sûr, Enid s’était proposée pour donner un coup de main aux organisateurs.

ft. Enid Ollingsen
Careful, kids' sick

Rire. Sa réponse du tac au tac m’avait eu par surprise, de fait, même si je commençais à avoir l’habitude, je crois que non ? On ne s’habituait jamais vraiment ? Puis seconde de pause. Avant de voir que son rire se joignait enfin au mien. Il se trouve que j’étais d’accord avec la proposition d’Enid, mais le petit Cassandre qu’en dirait-il ? Froncement de sourcils, air fatigué, avant d’ajouter un grognement et un hochement de tête affirmatif qui semblait à lui seul lui avoir fait expulser les dernières ressources d’énergie dont il disposait. Accroché à ma main, il demandait trois pas plus tard les bras. Si ça c’était pas le signe qu’il fallait rentrer, alors c’était quoi Cassandre ? « J’imagine que dans une sortie comme ça de toute façon tu es toujours dans le doute de passer à côté de la super pépite qu’il faudrait embarquer… » Soupire de compréhension, c’était toujours un peu pareil avec l’art et les tableaux je dois dire… Encore un tour de l’expo ! Mais si ! Parce qu’on sait jamais, et si j’avais mal vu ? Il me semblait comprendre que c’était pareil pour ma belle soeur avec ces brocantes. « Pour moi le goûter… pas les zadultes… » Ah, Cassandre était donc toujours parmi les vivants et il ne manquait pas de le rappeler à sa tante chérie. « Ben enfin mon chéri, c’est pour tout le monde le goûter, c’est quoi cette histoire… Tu voudras un beignet Enid ? Ils me font rêver moi aussi rien que de savoir qu’ils sont là ! » Mais sans transition : pleurs de désespoirs de Cassandre. Et impatience du papa… « Cassandre ? Tu sais bien qu’on peut pas comprendre ce que tu dis si tu pleures en même temps. » J’avais essayé de dire ça encore calmement mais je crois qu’il avait juste envie de pleurer et d’évacuer la fatigue. C’était bizarre le concept des larmes et du pleur mais là je crois que c’est la seule chose qui lui ferait du bien avec un gros dodo. « T’as le droit de dormir Cassandre, là sur l’épaule de papa, mais tu pleures pas quand tu nous parles. » C’était pas hyper équitable tout ça, mais peu importe l’idée était là.

Quelques pas plus tard, les pleurs avaient déjà cessé, un garçon dans un bras, un beignet dans l’autre main, et encore quelques pas dans les différentes allées avec Enid. Je dois dire que sur cette deuxième partie de la visite je l’observais plus qu’autre chose. Hors de question de retourner dans un échange de négo sans préparation ! « Aucun problème, tu rigoles ou quoi… » Avec le petit grognon qui nous avait suivi cette après-midi, c’était plus que l’heure de rentrer, et aucun souci pour dropper Enid à son prochain rendez-vous. « Cass…? » Soulevage de cheveux. « Mmm c’est ce qu’il me semblait… Ca dort fort par ici ! » Rien de mieux que de ramener tout le monde.

Une fois dans la voiture j’ajoutais : « En tous cas, en plus des différentes histoires que ton grand-père a pu raconter autour de la brocante, c’est jamais vraiment pareil quand on fini par y mettre les pieds pour de vrai… Et là, je crois que c’est fait non ? Le baptême de la brocante de James. » Il faudrait vraiment que je songe a faire des phrases plus courtes dans un futur proche. « Donc merci beaucoup ! J’ai le droit de rester dans la famille alors…? » Je savais bien que c’était un bâton tendu pour la jeune Ollingsen, mais j’aimais prendre un peu de risque parfois…!


@Enid Ollingsen

careful, kids' sick @james harrington

C’est que ce petit Cassandre rendrait presque difficile à la jeune femme de défendre les enfants et leur mignonnitude. Pleurer parce que le goûter n’était que pour les enfants ? Et priver sa tata préférée d’un bon beignet au passage ? Non mais oh ! Heureusement qu’Enid était de bonne composition et comprenait bien que le garçonnet était épuisé pour se comporter de la sorte. Elle ne releva donc pas l’affront et laissa le papa gérer tout seul, comme un grand. Par contre, elle ne se priva pas d’acheter un beignet tout à fait délicieux. Mais bon, discrétion oblige pour ne pas déranger le grognon de service, elle le savoura en silence tout en observant les allées à la recherche d’un trésor. Rien par ici. Rien par là. Tout un tas de belles choses (ou moins belles) défilait sous ses yeux, mais pas le fameux trésor. A part la magnifique machine à écrire, bien sûr. Autant dire que, dans ces conditions, il n’avait pas été incohérent de proposer de quitter les lieux et encore moins que James accepte. Surtout avec le petit dans ses bras qui s’était visiblement endormi. Allez, hop. Retour à la voiture et départ imminent.

Grand sourire de la blonde. Voir son beau-frère si honoré de l’avoir accompagné la rendait contente. Et même un peu fière. Tout le monde n’avait pas forcément envie de s’impliquer dans son travail, et il n’y avait que James pour y mettre autant de coeur. Pour une première, c’était en effet une réussite ! Même s’il faudrait travailler sur le côté touriste de passage prêt à claquer tout sont argent dès qu’un bel objet se présentait, sans réfléchir aux prix. Pourtant, elle ne comptait pas le laisser s’en sortir si facilement. Surtout avec sa dernière interrogation. « Mmmmh, je sais pas trop. » Suspense, suspense. Aurait-il le droit de rester dans la famille ? « Il faudra peut-être procéder à un vote au déjeuner de ce week-end. Je peux pas être la seule à décider ! » Et puis, il fallait bien donner une chance à Drew de se lancer dans un grand discours pour défendre – ou pas – son beau-frère. « Mais, je crois que tu auras mon vote. » Air dubitatif. C’est qu’elle allait le faire mariner jusqu’au bout. « Si t’apportes un bon dessert, hein. Sinon je vote contre ! » Allez, nouveau défi lancé. Un qu’il n’aurait pas de mal à réussir puisque la petite blonde raffolait de tous les desserts.

Coup d’oeil vers l’arrière de la voiture. « Tu crois que ça ira mieux pour Cassandre d’ici là ? Il a l’air tellement mal, le pauvre. » Qu’elle s’inquiéta, tant pour le garçon que pour le père. Elle n’imaginait pas l’horreur de devoir s’occuper d’un tel grognon, en même temps que trois autres enfants en bas âge.