≡ JAMES HARRINGTON - ft. Richard Madden

01 | La famille c’est sacrée. Si ce n’est pas un trait de caractère naturel du côté des Harrington, ça l’est du côté maternel, et donc, italien de la famille. C’est la valeur la plus sûre que nous avons importée d’Italie lorsque mon père rentrait aux USA avec ma mère pour se marier et avoir des bambinos. Nos parents nous ont aussi largement inculqué le sens de la fidélité. Quand on voit que 43 ans plus tard leur promesse devant l’autel tient toujours, je vous assure que vous devenez naturellement fiable dans ce secteur d’activité aussi. 02 | J'aime : la cuisine quand elle est bien faite, cuisiner du coup aussi j'aime bien. Les produits de luxes. Les choses organisées et surtout rangées. Les films en noir et blanc. Faire du sport, mais j'ai pas le temps qui va avec. Faire des sorties familiales, mais j'aimerais qu'il y en ait plus. Les températures chaudes. Porter des costumes, et le café, par dessus tout. La couleur orange. J’aime pas : les capuches à l’envers. Les cols de chemise qui ne sont pas pliés correctement. Les enfants - ou adultes - qui mordent du tissu. Cela me fait grincer des dents. Avoir les mains salles. La menthe. Porter des pulls trop épais (l'hiver...). Les produits trop sucrés. 03 | Je suis angoissé à l'idée qu'il puisse arriver quelque chose à ma famille. Enfin je veux dire, quelque chose de physique. Une maladie ? Un accident ? Ca m'angoisse tellement, que je prévois tout beaucoup trop à l'avance, que j'anticipe autant que je peux, que je suis un peu trop papa poule... Et que je pose 25 000 questions. Ou bien ça, c'est peut-être juste parce que je suis italien... 04 | Avant de rencontrer Mila, j'étais déjà journaliste, et je voyageais beaucoup. Après l'avoir rencontrée, j'ai continué mes voyages. A chacun d'entre eux, j’envoyais une carte postale à Mila. On a tenté de faire une carte du monde en carte postale. Mais on voit bien que la carte est restée en plan depuis que j'ai arrêté de travailler... 05 | Quand j'ai gardé les enfants à la maison, je n'ai pas pu me retenir de leur parler italien. Aujourd'hui les garçons le comprennent impeccable et le parle quand ça leur chante. Mais comme ils ne font pas encore des syntaxes très claires, c'est encore du mini italien que même Mila peut comprendre ! Ouais parce qu'à priori, même si elle aimerait beaucoup, et qu'elle comprend déjà bien ! Mila ne parle pas encore italien. 06 | Petites amies oui, mais sexe avant le mariage, non. Et pour monsieur populaire au lycée, eh ben figurez-vous que ça n'a pas été simple. Alors... Ouais non. Je sais pas comment j'en suis arrivé là... L'éducation italienne de maman j'imagine ? Et si c'était pas précisément la nuit du mariage, ce n'était qu'avec elle. Elle avait ce truc en plus, que je n'avais jamais vu ailleurs, jamais vu, comme je la vois elle. Et c'est parfait comme ça ! Je crois que Mila est d'ailleurs un peu exaspérée à l'idée que je n'ai rien vécu avant elle. Pas que sur ce sujet là ! De manière générale ? Les enfants sont encore jeunes, c'est pas un sujet à aborder pour le moment. Mais pour le coup, je sais pas encore ce que je leur dirai sur le sujet. 07 |  « Moulin Rouge » c’est clairement dans mon top 10 de film. J'ai dit que j'étais très fleur bleue... Mais du coup très romantique ! 08 | Dans mon alliance de mariage, j’ai fait graver « Tout à Mila, pour toujours - 11.03.14». Comme j’ai un tour de doigt plus large que le sien j’ai pu me lâcher sur le nombre de caractères.  09 | J'aime vraiment l'aventure. Je suis toujours partant pour un voyage par ci par là, même si ça j'ai pas pu faire depuis que les garçons sont nés. Je suis partant pour une randonnée, de l'escalade, une fête foraine, du ski, une croisière, une soirée à la maison ou au Black Karv. Tout, tout me va ! 10 | Très vite après notre arrivée à Brevik, en 2015 pour être exact, j'ai acheté un bateau (puisqu'en plus il y a un petit port, c'était parfait !). J'ai fini, tant bien que mal, par avoir le permis bateau. Et au début de notre vie de jeune mariée à Brevik, ça nous arrivait assez souvent de faire un tour en mer avec Mila. Depuis, c'est les garçons qui s'éclatent le plus avec... 

HISTOIRE |
Un papa américain richissime qui décide d’acheter une résidence secondaire en Sardaigne. Où il rencontre maman, artiste éperdue d’amour qui chantait tous les soirs au bar pour les touristes de passages, ou encore qui peignait de toutes les couleurs possibles avec ses pinceaux et ses crayons l’amour tant qu’elle le voyait. Je peux vous dire qu’elle l’a peint à peu près de toutes les couleurs… Pif paf pouf, l’amour leur tombe dessus quand notre touriste américain se retrouve dans le restaurant où notre italienne ténébreuse est en train de gagner son pain pour manger le lendemain, le tout en jouant de la musique et en séduisant les clients. Mais attention, en Italie on ne rigole pas avec les gonzesses. Les hommes font les beaux, qui peuvent tout se permettre. Et les femmes sont par moment provocantes comme si c’est elles qui régnaient sur le monde. Mais on se respecte !

Ainsi ils y trouvèrent tous deux leur compte, Mlle devint Mme Harrington. Et qui dit amour, dit souvent enfants. Et bien ça n’a pas manqué. Me voilà, James. En réalité, James Roberto Harrington. Pas longtemps après moi, la merveilleuse Arianna Maria Harrington. Tout le monde a toujours cru, et tout le monde croit toujours que c’est elle l’aînée et moi le deuxième. C’est une simple question de tempérament ! Je suis un ‘américain cool’ quand ma sœur est elle ‘une italienne bobo’. C’est ça qui fait la différence.
Néanmoins, pour nous, la famille c’est la base. C’est le centre, c’est du béton. Ca ne bouge pas. Et surtout, on ne touche pas… Avec Arianna, on ferait n’importe quoi l’un pour l’autre.

Mon père voyageait pour son travail, et maman devenait de plus en plus connue sur la scène internationale. Nous avons été amenés à déménager souvent pour suivre la carrière des deux en même temps. Or, nous n’avons jamais vu l’un des deux parents promouvoir sa carrière au détriment du mariage ou de la famille. Lorsque la destination était plus propice à la carrière de l’un, cela ne dérangeait pas trop l’autre qui vivait ça comme un temps de pause, et un temps privilégié avec les enfants. Les comptes bancaires de la famille paternelle sont à ce jour encore suffisamment fleuris pour que mes enfants, leurs petits enfants, arrières petits enfants, et les arrières petits enfants de leurs arrières…. Puissent vivre décemment sans avoir besoin de travailler. Mais ce n’est pas du tout ce genre d’éducation que les parents souhaitaient nous donner. En rencontrant ma mère, il a rencontré le sens du travail, et le sens que cela donnait au quotidien. Cette quantité d’argent n’est pas restée inutilisée non plus, restons sérieux. C’était l’occasion de s’en servir pour pouvoir tester tout ce que nous souhaitions. Néanmoins, toujours dans l’optique de nous apprendre à aller au bout des choses. Quand j’ai eu le malheur de dire que j’envisageais d’être vétérinaire, papa à tout de suite envahi la maison de tous les animaux domestiques possibles pour que je sois sûr de mon choix.  C’est en testant de nombreux secteurs d’activité comme celui là, que j’ai compris que tous les secteurs m’intéressaient.

Les déménagements n’ont pas ternis l’éducation des parents qui nous apprenaient aussi à faire confiance, et ne pas hésiter à se lier d’amitié, du moins de construire des relations partout où nous allions. Le fait d’avoir souvent changé d’endroit nous a aidé à développer des compétences sociales et une intelligence relationnelle importante. Sans avoir peur de recommencer, encore une fois, et de creuser pour que ce ne soit pas que du superficiel tout le temps. Aucune relation n’était à prendre à la légère ! Enfin avec le temps j’ai réalisé malgré tout, qu’il fallait préférer la légèreté dans certains cas… Et puis, pour être encore tout à fait transparent. C'est impossible de maintenir toutes ces relations. Donc l'idée c'est : être vrai quand on est quelque part. Après... Certaines amitié traversent le temps et les époques. Mais si peu...

En grandissant et en continuant d’accroître mes connaissances, j’ai mis la main sur le journalisme. Nous venions de déménager dans l’Est des Etats-Unis quand l’heure des études sonnait ! Si j’étais loin de la maison des parents, ça je m’en fichais. La distance n'a jamais fait peur à notre famille ! Mais si j’étais loin de Arianna, ça c’était plus embêtant. Pour répondre à la fois à son besoin et au mien, je suis allé à Morgan State University, à Baltimore. Ce n’était pas très loin de son lycée. Au final, elle habitait chez mois plus que chez les parents.

C’est à Baltimore que j’ai rencontré Mila. De manière peu conventionnelle… Dans l’un de ces moments où j'ai raison de m'angoisser parce que quelqu'un va mal, j’ai du emmener ma sœur à l’hôpital car elle avait des douleurs dans le bas ventre. On optait tous les deux pour un problème d’utérus, mais nous n’avions absolument pas les capacités de gérer ça depuis notre appartement. Si on m’avait dit que c’est dans une situation angoissante – pour moi - que je rencontrerai ma femme, aucune chance pour que j’y crois. Mila travaillait à l'hôpital ce jour-là. Et heureusement... D’une invitation à boire un café s’en suit une demande en mariage, et surtout, un oui ! Nous avons pris ensuite la décision d'emménager avec Mila dans la ville où elle a grandi, à Brevik.

C’était un choc pour ma sœur. Non pas le mariage, mais le choix de me poser dans une ville qui n’était pas forcément la plus accessible du monde pour une étudiante capricieuse. Une année après l’autre, la synergie et la complicité que j’avais avec Mila se fanait. Impossible à voir venir ! Monsieur malin qui aime la vie n’avait pas anticipé ça dans ses calculs prévisionnels de ce que le monde aurait à dire 3 ans après son mariage. C'était quoi ? Un manque d'attention ? Une habitude ? La mauvaise habitude de s'être habitué à l'autre. De ne plus relever les détails, d'être aux petits soins, d'avoir des attentions...

La goutte d’eau qui fit déborder le vase, c’était la grossesse des jumeaux. Quand bien même je m’imaginais avoir des enfants, ce n’était pas si vite, et surtout pas dans un moment où je ne m’entends même plus avec ma propre femme qui n’est même pas présente pour une vie de couple. Parce que, ah... Le travail ! C'est tellement plus important ! Pfff... Comment étions-nous supposés prendre soin d’une personne en plus dans cette situation ?

Sauf que voilà, 2020 on y est, les garçons ont déjà deux ans. Ils sont incroyables. Et ça allait sans dire, que je serai père au foyer. La carrière de Mila était largement plus importante que la mienne, et ce que les parents m’ont montré durant tout mon enfance, je pouvais l’appliquer dans ma réalité.

J’occupe donc mes journées avec mes bambinos à moi, à qui je concocte un programme bien ficelé qui nous sort de la maison tous les jours ! Pour l’instant, je ne manque pas d’idée. Du moins, pas pour l’éducation et l’éveil des garçons. En revanche, pour ce qui est du mariage, on est au point mort. Mon objectif c’est de faire en sorte que cela n’affecte pas les enfants. Quelque soit l’issue de la situation.

PSEUDO/PRENOM | Johss AGE | 23 ans F/M | F PRESENCE | 5/7 OU AS-TU CONNU LE FORUM ? | Root Top CRÉDITS | gifs -  thelannisteroftarth (tumblr)