leave your sorrows behind (nate)

01 | Un mur de son bureau est recouvert de dessins de sa fille, habitude qu'il a gardé de l'époque où ces oeuvres d'art se faisaient rares chez lui à cause de son absence en tant que père. 02 | Un tourne-disque, une étagère de vinyles et quelques notes de blues. Nate est un grand adepte de musique (même s'il n'est absolument pas musicien) et a beaucoup été influencé par la culture de Détroit avec le blues, le jazz, la soul... Ne lui proposez pas de la pop acidulée qu'il exècre particulièrement. 03 | Ne parlez jamais à Nate le matin avant qu'il n'ait bu un café (ou plusieurs). Sans sa dose de caféine, il put vite devenir irritable (mais vous découvrirez que ce n'est pas la seule manière de faire la rencontre de son Gremlin intérieur). 04 | Ses deux passions sont totalement opposées mais tout aussi importantes à ses yeux. D'un côté, le brun affectionne le football américain (bien qu'il n'ait jamais été joueur lui-même à cause du refus de sa mère qui le voit comme un "sport de brutes" et peut-être bien de ses piètres performances en sport) et soutient l'équipe de sa ville natale, les Detroit Lions. De l'autre côté, il s'est pris de passion dès son plus jeune âge pour les comédies musicales, sans nul doute sous l'influence de sa mère. 05 | Beaucoup de références à sa mère, et ce n'est pas un hasard. Nate a longtemps été un pur fils à maman. Il a grandi dans un foyer sans père, avec un frère à peine plus âgé que lui (à la relation conflictuelle), et une mère prête à tout pour choyer (ou étouffer) ses deux petits princes. Ce n'est pas pour autant que le brun a été pourri gâté. Sa mère a toujours veillé à lui offrir une enfance sans manque, certes, mais réaliste et exigeante. 06 | Grâce aux sacrifices de sa mère et à des bourses durement gagnées, le brun a pu développer ses talents et compétences académiques jusqu'à décrocher un doctorat en géographie humaine (organisation de l'espace, démographie, populations, géographie économique des territoires...). 07 | La stabilité personnelle, c'était quelque chose d'inconnu chez lui pendant de très longues années. Hormis ses deux relations sérieuses, Nate était plutôt du genre fêtard (dans les limites du raisonnable à cause de ses études exigeantes) à ne pas compter ses conquêtes. C'est depuis la naissance de sa fille qu'il s'est responsabilisé, malgré quelques accidents de parcours (plus ou moins fâcheux). A présent, il a la prétention de se croire un bon compagnon. Et pourquoi pas un bon père ? 08 | S'étant laissé embarquer dans des histoires folles, Nate a été séparé de sa fille (pour ne pas dire qu'il l'a abandonnée) pendant des années. Aujourd'hui, il est pardonné par la mère de sa fille avec qui il entretient des relations cordiales et a pu mettre ce passé derrière lui. Malheureusement, il rechute de temps à autre et se laisse ronger par de vieux démons. Parce que, lui, il ne se pardonnera jamais cet abandon. 09 | Nate a le don pour s'attirer les problèmes, ne se souciant pas vraiment des conséquences de certaines paroles. Au travail, il est très sérieux. Au quotidien, c'est une toute autre histoire... Il n'a pas peur de se faire entendre, même lorsque cela ne plait pas ou n'est pas délicat. Et tout cela est doublé d'un sens de l'humour particulièrement lourd. Mais ça, il ne faut pas lui dire. Un rire à ses plaisanteries le satisfera pleinement. A moins que vous ne vouliez le vexer et invoquer le Gremlin prêt à faire irruption. 10 | Nate ne se voit absolument pas comme un homme attendrissant ou romantique (et sa maladresse en la matière tend à le confirmer), sauf que... Il faut bien avouer que l'image de grand dur et froid a bien du mal à rester intacte lorsqu'on le voit en compagnie de sa fille ou de sa compagne. Mieux vaut ne pas prononcer certains gros mots devant lui, tout de même. Ce serait peut-être la seule chose au monde qui pourrait le gêner. 11 | La technologie, ce n'est pas vraiment le truc de Nate. Il n'y connaît pas grand chose et ne traîne pas sur les réseaux sociaux puisque les considère vains et chronophages. Et ne lui demandez pas de bricoler quoique ce soit. En plus d'être vieux jeu concernant toutes ces applications qu'il ne comprend même pas, il est incapable de faire quoi que ce soit de ses deux mains, surtout pour réparer tout un tas d'objets.

PSEUDO/PRENOM | camille, ellariël AGE | 26 F/M | f PRÉSENCE | tous les jours sauf cas rares OU AS-TU CONNU LE FORUM ? | par magie    CRÉDITS | gifs - hvitserkk, barnesdaily, flipse (tumblr)

Une seconde chance. Une énième chance. Un nouveau départ, surtout. Adieu l’angoisse et les mauvais souvenirs. Adieu les erreurs et les faux espoirs.

Cette nouvelle ville, Nate la voyait comme sa plus belle opportunité. Oh, ça n’avait pas été de tout repos de prendre la grande décision, de laisser derrière lui des années d’investissement dans une vie certes pas idéale mais qu’il avait fini par apprécier tout de même. Il avait fallu faire le deuil de tant de choses. De cette maison qui lui avait appris à se responsabiliser à nouveau. De ces amis qu’il laissait derrière, dans le Vermont, après des années de bons moments. De ce travail pour lequel il avait tout donné. Une redite douloureuse, après son départ de Détroit des années plus tôt alors qu’il avait commis la plus grosse bêtise de sa vie : l’abandon de sa famille, de sa fille, de sa vie. Tout cela parce qu’il n’avait pas su gérer la pression de la paternité, parce qu’il n’avait pas accepté de passer de célibataire insouciant à père responsable en l’espace de quelques mois seulement, parce qu’il avait trompé la mère de sa petite Joyce. Hesther. Pauvre Hesther qui avait bien trop subi l’indélicatesse masculine. La sienne, l’infidèle. Celle de son ex-mari, le violent, qu’elle avait dû fuir. Une histoire qui avait fini par tout ravager sur son passage.

Il y avait d’abord eu, des années avant, ces menaces contre Nate pour le faire fuir de Détroit et le pousser à abandonner sa famille (en lui faisant parvenir des preuves accablantes de son infidélité ainsi qu’un message très clair stipulant qu’il n’avait plus qu’une chose à faire pour sauver sa peau : partir). Il y avait ensuite eu cette peur constante de le voir reparaître dans leurs vies, quand l’ensemble de la famille se retrouva dans le Vermont, jusqu’à ce que l’inévitable se produise. Des nuits blanches, des larmes, des blessures. Il y avait eu de tout. Heureusement, ils étaient maintenant débarrassés pour de bon de cet individu ignoble. Heureusement, oui, mais ça n’avait pas suffi. Ils avaient fui le Vermont, parce qu’ils n’en pouvaient plus d’entendre parler de cette histoire, de la voir dans tous les regards, mais aussi parce qu’une secte rôdait dans le coin et les empêchait de se débarrasser de ce sentiment d’insécurité. Tant pis pour la beauté de la petite ville, leur tranquillité d’esprit avait besoin d’autre chose.

Mais comment parler de tranquillité d’esprit quand le professeur devait vivre avec tant de choses sur la conscience ? Nate jouait au fier, constamment, pour cacher une insécurité totale. Une peur de perdre sa compagne, Casey, qu’il avait plusieurs fois déçue et même quittée. Ne lui en voudrait-elle pas un jour de l’avoir poussée à quitter sa terre natale pour partir à l’autre bout du pays ? Une peur de perdre sa fille, si elle finissait par comprendre pourquoi son père n’avait pas été là les premières années de sa vie. Ne lui en voudrait-elle pas d’avoir trompé sa mère par faiblesse d’esprit ? Une peur de… de quoi ? De devoir co-habiter avec Fynn ? De le savoir vivre avec Hesther, avec Joyce ? Parce qu’il n’était pas capable de se comporter comme un frère digne de ce nom ? Qu’importe ce qu’il avait subi sous les coups de l’ex-mari d’Hesther, ce n’était qu’un retour de ce qu’il méritait. Oui, c’était ce que Nate préférait se dire pour ne pas trop laisser la culpabilité et la compassion le ronger. Fynn n’en était pas digne, de toute manière. Et le professeur se le répéterait comme un mantra aussi longtemps que nécessaire.

Mais pourquoi ne faire que penser au négatif ? Ce déménagement, c'était l'occasion de tout laisser derrière. De tout laisser dans le Vermont en faisant du mieux possible pour tourner la page de ces chapitres aussi importants que douloureux. Alors, il était temps de le refermer ce livre et d'ouvrir le suivant. A Brevik, magnifique Brevik. Ce petit village à l'autre bout du pays où il fait bon vivre et où tous les tracas du passé peuvent être balayés sans difficulté. Ce petit village, terre d'accueil idéale à quelques minutes seulement de l'université où le brun s'était trouvé un poste pour continuer à briller dans sa carrière de professeur. Oh oui, c'était l'opportunité de toute une vie. Nate le savait et la savourait du mieux qu'il pouvait. Promis, vraiment du mieux qu'il pouvait.